La peinture a-t-elle un genre ?

Depuis quelques années émergent des expositions femmes-peintres. Est-ce la mauvaise conscience de critiques artistiques machistes? Est-ce une mode? Ces peintres sont-elles les filles de peintres célèbres (Gentileschi 1593-1654), les mères d’autres peintres (Valadon/Utrillo 1923), des peintres de maternités ou de scènes bucoliques (Berthe Morizot), des peintres concurrentes de Grands peintres mais peu reconnues y compris par eux  (Françoise-Gillot:Picasso, Nadia Léger, Sonia Delaunay ), des précurseures comme Hilma af Klimt (abstraction 1907) ou Marie Raymond (1950). Au XVIII° siècle de grands peintres comme Mme Vigée le Brun (1755-1842) s’émancipaient en animant des ateliers de peinture privés en dehors de l’Académie où régnaient les hommes. Aujourd’hui de façon assez semblable, alors que la peinture sort de conventions académiques (abstrait, expressionnisme sans limites) des femmes américaines ( Dana Schutz, Lee Krasner, femme de Pollock, Helen Frankenthaler , Joan Mitchell, ami de Monet, Alice Neel), sud africaines (Marlène Dumas) ,australiennes (Sally Gaborit 80 ans), européennes (De saint Phalle, Louise Bourgeois) émergent avec de grandes qualités plastiques. Souvent aussi, elles associent luttes sociétales et peinture au même titre que les hommes et avec la volonté de sortir du « genre ».