• MERCREDI 15 JUIN 2016

COLONISATION, DÉCOLONISATION, QUATRE SIÈCLES D’HISTOIRE. POUR UNE PRISE EN COMPTE LUCIDE DU PASSE COLONIAL

par Gilles Manceron (*)

Depuis la fin des empires coloniaux, les mythes sur « l’œuvre coloniale civilisatrice », le déni des crimes coloniaux ont persisté et les préjugés anciens ont pris des formes nouvelles, le racisme anti-arabe prenant la forme de l’islamophobie. Pendant sa présidence, Nicolas Sarkozy a cherché à plaire aux nostalgiques de l’Algérie française. Après la loi de 2005 sur la « colonisation positive », il a utilisé le thème du « refus de la repentance » contre la demande de reconnaissance de ce passé. On a fait resurgir des haines anciennes. Mais la volonté de comprendre des nouvelles générations et le travail des historiens va vers une perception apaisée de ce passé, dépassant le ressassement des mémoires meurtries, à l’écart de toutes les instrumentalisations officielles.

(*) Gilles Manceron, historien, vice-président de la Ligue des droits de l’homme, est notamment l’auteur de Marianne et les colonies (2003), 1885, le tournant colonial de la République (2007), La colonisation, la loi et l’histoire (avec Claude Liauzu, 2006).

  • MERCREDI 8 JUIN 2016

VERSAILLES, GRAND CENTRE MUSICAL EUROPÉEN AUX XVIIe et XVIIIe SIÈCLES,

par Jean Sourisse (*)

De 1650 à 1750 environ, le Château de Versailles – sous les règnes de LOUIS XIV puis de LOUIS XV – a constitué sans conteste le plus grand foyer de création musicale que la France ait jamais connu. Loin de se limiter aux musiques d’apparat et autres « Te Deum » pompeux, VERSAILLES a vu naître et se développer un immense répertoire d’ une étonnante richesse, et d’ une incroyable diversité : musiques festives de plein air, créations pour l’Opéra et la Chapelle Royale intégrés au château, mais aussi musiques plus intimes pour les appartements du ROY, ballets, suites de danses, pièces pour clavecin et pour orgue, grands  » Motets  » destinés à la Chapelle… c’est bien un patrimoine gigantesque que nous a laissé cette tranche de notre Histoire . Ainsi découvrirons-nous de superbes pages, tant vocales qu’instrumentales, de LULLY, Henry DUMONT, Marc-Antoine CHARPENTIER, François COUPERIN, Michel-Richard DELALANDE, Jean-Philippe RAMEAU… Certes, ce ne sera qu’un bref survol, mais… de belles découvertes en perspective !…

(*) Jean Sourisse est enseignant et chef de choeur.

  • MERCREDI 25 MAI  2016

INTERNET DES OBJETS, BIG DATA, EXPLICATIONS TECHNIQUES ET ENJEUX

par Jean-Michel Leyrie (*)

De nouveaux termes envahissent notre quotidien numérique et sont utilisés à tout bout de champs sans que l’on comprenne vraiment leurs sens.
Pourquoi les opérateurs poussent autant l’utilisation du « Cloud »?
Que sont le « Big Data » et « l’Internet des objets »?
Et surtout quel est le lien entre ces termes fourre-tout?
Encore une fois, cette présentation s’attachera à décompliquer ces notions
informatiques pour les non-initiés et à vous aider à mesurer leurs
impacts sur votre vie privée.(*) Jean-Michel Leyrie est informaticien.

  • MERCREDI 11 MAI 2016

UN ROYAUME DANS LE CAMEROUN DU XXIe SIÈCLE

par Jean-Pierre Warnier (*)

A côté de l’Afrique en proie aux guerres du pétrole, du diamant, de la terre et du contrôle des consciences, il y a une Afrique pacifique et industrieuse qui participe à des constructions politiques complexes conjuguant tradition et modernité. Tel est le royaume de Mankon, au Cameroun, pleinement intégré dans l’alliance hégémonique qui gouverne le pays. Il nous offre une autre vision de l’Afrique, importante à méditer. La conférence sera illustrée de photos et d’un film documentaire de 7 minutes.

(*) Jean-Pierre Warnier, anthropologue africaniste, professeur honoraire (Université Paris-Descartes), chercheur associé à l’Institut des Mondes Africains, est responsable de l’atelier de l’UPS «  Ste Geneviève, ville arc-en-ciel ».

  • Le 4 Mai à 16h à la bibliothéque Mauriac

Nouveauté : l’UPS s’allie à la Bibliothèque François Mauriac pour vous proposer un voyage fantastique dans le futur :

En route pour un nouveau monde perdu, la Terre et ses habitants dans 10 millions d’années. Un paléontologue, Sébastien Steyer et un sculpteur,  Marc Boulay vous feront découvrir un monde possible, où l’imagination côtoie la science. Vous pouvez dès à présent  vous rendre à la bibliothèque François Mauriac où sont exposées  des illustrations grand format tirées de leur livre Les Animaux du futur.

Marc Boulay et Jean-Sébastien Steyer interviendront le 4 mai prochain à 16h à la bibliothèque François Mauriac. L’occasion pour eux de nous faire partager leur carnet de voyage imaginaire source de réflexion sur l’évolution des espèces et notre impact sur l’environnement .

  • MERCREDI 6 AVRIL 2016

UNE « ÂME RUSSE » A DÉCOUVRIR DANS LE « POLAR » RUSSE CONTEMPORAIN ?

par Paul Lequesne (*)

Lors d’une interview, l’an passé, à la question « Qu’est-ce que l’âme russe ? » l’écrivain Boris Akounine répondait avec emportement : « C’est comme la baguette et le camembert pour les Français : un lieu commun. Tous les Français me parlent de l’âme russe. Sans doute ont-ils trop lu les romans russes ou vu trop souvent Le docteur Jivago. La Russie est une société complexe avec des gens, des humeurs, des histoires et des visions politiques différents ».

La réponse serait donc d’après lui à chercher dans la littérature avec comme exemple Le Docteur Jivago. Mais qu’y a-t-il donc de si typiquement russe chez le Docteur Jivago, qu’on retrouve chez ses prédécesseurs autant que chez ses descendants ? La nature et les grands espaces ? Les histoires de famille ? Les guerres et les révolutions ? Les sentiments exaltés ? Thèmes qui se retrouvent aussi dans notre littérature.

Il s’agirait plutôt d’un détail plus subtil, qui échappe au premier regard, qu’on ne saurait saisir que grossi par la loupe d’un Sherlock Holmes russe. Le plus célèbre d’entre eux est certainement Porfiri Petrovitch, qui apparaît en 1866 dans Crime et châtiment avec la fonction toute nouvelle de sledovatel (juge d’instruction). Mais il en est d’autres, bien moins connus, comme Alexandre Chkliarevski, considéré comme le père du roman policier russe, qui peuvent aider le lecteur français à repérer le constituant majeur de l’âme russe, cette mystérieuse composante en forme d’héritage transmis de génération en génération, et à observer le lien étrange et permanent qui unit un Tourguéniev à un Dmitri Stakhov, en passant par Pouchkine, Dostoïevski, les trois Tolstoï, et plus récemment Vladimir Charov, Andreï Kourkov et, bien sûr, Boris Akounine.

(*) Paul Lequesne est traducteur littéraire

  • MERCREDI 9 MARS  2016

D’UN SIÈCLE A L’AUTRE : « RAILWAY MANIA », « TGV MANIA », LA REPETITION D’UN MODÈLE FERROVIAIRE FRANÇAIS ?

par Georges Ribeill (*)

L’ère du TGV ouverte en 1981 marque une rupture forte avec l’héritage technique et matériel légué par la première « révolution ferroviaire » faisant irruption en France sous la Monarchie de Juillet, un siècle et demi plus tôt. Mais cette seconde révolution ferroviaire ne serait-elle pas une sorte de répétition de la première ? Le fruit d’un même modèle génétique national sous-jacent ? A chacune de ces deux révolutions, les responsables ont tenu les mêmes discours utopiques prédisant que le chemin de fer et plus tard  le train à grande vitesse renforceraient la solidarité entre les peuples, qu’il en serait fini avec les frontières européennes…  Un ambitieux plan de lignes à construire a été élaboré  à 150 ans d’écart par une même technocratie jacobine, celle des ingénieurs des ponts et chaussées. D’autres similitudes transparaissent : coût financier  élevé, partage des risques entre acteurs publics et privés, alternance de politiques de relance et de coups de frein. De même, l’excellence  autoproclamée de la technologie ferroviaire française, l’engouement politique pour la grande vitesse sur rail,-  railway-mania comme TGV- mania -, illustrent cette récurrence d’un même modèle ferroviaire sous-jacent qu’on peut opposer à d’autres modèles nationaux voisins .

(*) Georges Ribeill est Historien des chemins de fer, expert-consultant, membre du Comité scientifique de l’association Rails et Histoire, conseil éditorial de la revue trimestrielle Historail.

  • MERCREDI 17 FÉVRIER 2016

LA FÊTE DU PHI TA KHON (THAÏLANDE)

par Julien Rousseau (*)

En Thaïlande, les phi sont à la fois des esprits des morts et des génies de la nature. L’imaginaire populaire les considère aussi comme des gardiens d’un monde souterrain ambivalent, associé à la fertilité et aux enfers bouddhiques. A l’occasion de la fête de phi ta khon (Dan Sai, Nord-Est de la Thaïlande,) des danseurs masqués incarnent ces génies habituellement invisibles. Julien Rousseau abordera le contexte religieux des masques de phi ta khon ainsi que leurs iconographies, inspirées à la fois de l’art bouddhique, du culte des esprits ou du cinéma de science-fiction.


(*) Julien Rousseau est conservateur, responsable des collections d’Asie du musée du quai Branly.

  • MERCREDI 3 FÉVRIER 2016

LA LUNE DANS TOUS SES ÉTATS

par Jérôme Perez (*)

Dans la tradition populaire, la lune est au centre de très nombreux problèmes ou activités, la croissance des plantes ou des cheveux, l’humeur des personnes, la natalité, le cours de la bourse etc…

D’un point de vue astronomique, la lune est un satellite de la terre, à la fois banal, car il ne représente que peu d’intérêt pour les astronomes, mais aussi essentiel dans la dynamique de la terre. Elle est aussi à l’origine de deux phénomènes physiques très particuliers, les marées et les éclipses.

Lors de cette conférence, nous donnerons tout d’abord un certain nombre d’explications physiques de ces différents phénomènes afin de pouvoir alimenter une discussion sur leur implication dans les éventuels effets populaires.

Les résultats d’un certain nombre d’expériences grandeur nature sur la croissance des plantes et la natalité permettront de dévoiler si notre satellite influence  notre vie de terrien.(*) Jérôme Perez est professeur à l’Ensta-Paristech

  • MERCREDI 20 JANVIER 2016

L’ASTROLOGIE VUE DU XXIème SIÈCLE

Par Michèle Debrenne

Sylvain Solustri  nous avait  appris en décembre comment déjouer les pièges tendus par les escrocs du paranormal, Michèle Debrenne va  s’efforcer de démonter ceux des devins et prédicateurs en analysant les différents aspects de l’astrologie et sa place au XXIe siècle . « Le début de semaine est placé sous le signe de l’énergie et de l’optimisme avec le trigone Lune-Uranus, et des joies amoureuses intenses avec la Lune en Capricorne. En fin de semaine par contre, le temps se gâte avec la Lune opposée à Mars et au Soleil qui exacerbe votre susceptibilité et qui vous rend trop direct »…

Comment peut-on encore, au 21e siècle, accorder la moindre crédibilité à ce genre de texte publié dans les journaux? Comment les comprendre ? Quelle part de connaissance scientifique y a-t-il dans l’Astrologie ? quelles sont les relations entre l’astrologie traditionnelle, l’astrologie chinoise, celte, maya ? En y regardant de plus près on se rend compte que l’astrologie est un vaste et complexe système de connaissances, un langage qui a sa poésie propre et qui était pratiqué par des savants célèbres, Newton le premier. Nous nous efforcerons dans cette conférence d’y voir plus clair, sans boule de cristal ni marc de café, en essayant de démêler le vrai du faux . Alors, une phrase sibylline tirée de d’une chanson de Francis Lalanne « Elle venait de finir mon thème / J’avais Vénus en maison huit  / Pour un Lion ascendant Balance / Sûr que c’était vraiment pas d’chance» n’aura plus de secrets pour vous.

  • MERCREDI 6 JANVIER 2016

CHANGEMENT CLIMATIQUE: LES ENJEUX INTERNATIONAUX APRÈS LA CONFÉRENCE DE PARIS COP 21

par Franck Chauveau (*)

L’intervenant, bien connu des habitués de l’Université populaire, où il traite depuis plusieurs années des questions environnementales, fera le point sur la COP21 qui a réuni le mois dernier à Paris 195 pays venus de toutes les parties du globe. Cette conférence a permis d’aboutir à un accord qui reste maintenant à appliquer…. Nous nous proposons de revenir avec Frank Chauveau sur ce sujet majeur, depuis les fondamentaux jusqu’aux enjeux physiques, sociaux et financiers. Nous regarderons ensemble les impacts de l’accord signé à Paris et évaluerons si nous sommes à un tournant historique dans la lutte contre les gaz à effet de serre.

(*) Franck Chauveau est Directeur du Développement territorial Essonne à EDF

  • MERCREDI 16 DÉCEMBRE 2015

LA RELATIVITÉ RESTREINTE

Par Olivier Drapier

A la fin du XIX è siècle, la physique apparaît comme une science complète, capable d’interpréter l’ensemble des phénomènes connus par des lois agissant dans le cadre général que constituent l’espace et le temps absolus. Le génie d’Albert Einstein ne réside pas seulement dans l’analyse de certaines expériences et dans la découverte de nouvelles lois, mais bien dans le bouleversement conceptuel que constitue la théorie de la relativité.

L’espace et le temps n’y sont plus le « décor » dans lequel se déroule la physique, mais se mélangent, se déforment, et deviennent ainsi des « acteurs » de la pièce à part entière. En cent-dix années d’existence, cette théorie n’a jamais été mise en défaut par aucune expérience de physique.

Je vous invite à voyager avec moi dans l’espace-temps, où nous verrons que le temps s’écoule différemment selon que l’on se trouve dans la voiture en mouvement ou sur le bord de la route. Nous y découvrirons la lumière, qu’on ne peut jamais rattraper, des montres qui ralentissent, et des trains qui tiennent tout entiers dans des tunnels plus courts qu’eux…

  • MERCREDI 2 DÉCEMBRE 2015

L’ILLUSIONNISME AU SERVICE DE LA RAISON

par  Sylvain Solustri

Le conférencier proposera de démontrer, au travers d’une approche artistique, les pièges tendus par les escrocs du paranormal. Dans un esprit d’éducation et de valorisation de l’art magique, il démêlera le vrai du faux dans les croyances populaires en matière de télépathie, de radiesthésie, de spiritisme, de prédication, etc…

Il expliquera comment déjouer les pièges des soi-disant ou prétendus détenteurs de pouvoirs paranormaux, sorciers, voyants et autres gourous qui utilisent les trucs des prestidigitateurs, et attirera l’attention des auditeurs sur le besoin de conserver leur libre-arbitre pour éviter de tomber sous leur emprise (dérives sectaires, etc.).

Une soirée instructive et démonstrative…

  • MERCREDI 18 NOVEMBRE 2015

LES CRÉATIONNISMES : RÉSEAUX, STRATÉGIES ET OBJECTIFS POLITIQUES

par Olivier Brosseau (*)

Au-delà de leur diversité, tous les créationnismes se caractérisent par leur volonté d’instrumentaliser la science pour justifier une vision du monde conforme à certains dogmes religieux. Leur démarche est donc politique. Leur diversité, leur stratégie et les ressorts de leur mondialisation  sont mis en évidence à travers leurs réseaux, dans les contextes politiques dans lesquels ils émergent, y compris en France . Le créationnisme est à la croisée de questions sociales majeures comme le rôle politique des religions, la privatisation de l’enseignement et la place de la science dans une démocratie.

(*)Olivier Brosseau, est docteur en biologie, spécialisé en édition et en communication scientifique, co-auteur du livre Enquête sur les créationnismes. Réseaux, stratégies et objectifs politiques, avec Cyrille Baudouin, préface de Guillaume Lecointre, Editions Belin, 2013. Recensions, introduction, table des matières accessibles surwww.tazius.fr/les-creationnismes

  • MERCREDI 4 NOVEMBRE 2015

LA RÉSISTANCE AMÉRINDIENNE AUX ÉTATS-UNIS

par Elise Marienstras (*)

La puissance actuelle des États-Unis a ses origines dans la conquête coloniale de l’Amérique du Nord entreprise par la monarchie britannique au XVIIe siècle.  La singularité de cette conquête, par rapport à celle des Espagnols dans le Sud et des Français au Canada est son caractère de colonisation de peuplement d’un territoire que les colons dirent vide d’habitants, avant de se heurter aux véritables premiers habitants (les autochtones) qu’ils nommèrent par erreur Indiens, de même qu’ils se méprirent dès les débuts et presque jusqu’à nos jours, sur l’identité et les caractères des peuples qu’ils rencontraient.

Les livres d’histoire des États-Unis ne traitent de l’histoire des autochtones que dans un premier chapitre, comme une « préhistoire » de la nation américaine, alors que la conquête du territoire, la spoliation, la quasi-éradication de ses habitants se poursuivirent jusqu’au XXe siècle. On connaît par le cinéma, le folklore, la littérature la manière dont se déroulèrent les conflits coloniaux ; on connaît la double image sous laquelle étaiet perçus les Amérindiens : diabolique ou au contraire bon sauvage ; attaquants féroces ou victimes passives.

On ne dit pas assez que ces populations ont constamment résisté à l’entreprise de colonisation  et que chacune des « guerres indiennes » comme des négociations, des traités ou de la législation des États-Unis les concernant a rencontré de leur part de multiples formes de résistance, adaptées aux formes de la violence subie. Si la volonté tacite des colonisateurs de voir les Indiens disparaître pour leur faire place a finalement échoué, c’est, comme on le voit encore aujourd’hui, grâce à cette force de survie qui a à maintes reprises animé les nations indiennes jusqu’à nos jours.

(*) Elise Marienstras est historienne, professeur émérite à l’Université Paris-Diderot

  • MERCREDI 14 OCTOBRE 2015

Lancement du projet « STE GENEVIÈVE, VILLE ARC-EN-CIEL »animé par Jean-Pierre Warnier »Entre 1900 et 2015, la population de Sainte Geneviève a été multipliée par 50. Le village est devenu une vraie ville. Elle s’est construite grâce à l’action de citadins venus des horizons les plus divers, chacun avec sa trajectoire et son histoire. La séance sera consacrée pour moitié à l’itinéraire de la famille Baticle, qui, à la génération des grands-parents, étaient des forains basés à Corbeil, et qui, à la génération suivante, s’est installée à Ste Geneviève. L’exposé sera présenté par Pascale Baticle, avec des diapositives. Le reste de la séance sera consacré à la présentation de l’atelier « Sainte Geneviève, ville arc-en-ciel » par Jean-Pierre Warnier. Cet atelier se fera sous forme d’enquête sur les parcours de familles génovéfaines extrêmement diverses et aux multiples origines, d’où son aspect de « ville arc-en-ciel ». Il visera à comprendre comment notre ville s’est construite, et à se demander ce qu’est une ville, quelles en sont les différentes sortes, et la diversité des citoyens.« 

  • MERCREDI 30 SEPTEMBRE 2015

LES FRANCILIENS FACE AUX ENJEUX DU « GRAND PARIS »

par Sibylle Bellamy-Brown (*)

Depuis quelques années, le nom de « Grand Paris » revient très régulièrement dans les débats publics. Mais quelle pourrait-être la définition de ce Grand Paris ? Dès les années 30, les schémas directeurs pour l’aménagement de la région et du territoire de la métropole se succèdent mais pouvons-nous aujourd’hui penser la ville de la même manière ? La grande consultation internationale menée en 2008 par le président Sarkozy avait pour objectif de créer une boîte à idées sans budget et sans limites : « Imaginez la ville de demain et de l’après Kyoto » avait été le sujet. Aujourd’hui, après les conclusions et de nombreuses révisions, quelles sont les politiques mises en œuvre ? Ces projets mettent en relation près de 300 communes et posent des questions d’identité, de transports, d’écologie et de vie quotidienne. Concernés par ces projets, nous chercherons à souligner les grands traits des prochaines orientations de la métropole.

  • MERCREDI 16 SEPTEMBRE 2015

JULES ISAACUN HISTORIEN DANS L’HISTOIRE DE SON SIÈCLEpar Michel Groulez (*)

Jules Isaac (1877-1963) est resté jusqu’à nos jours un personnage familier de la mémoire collective française, en tant qu’architecte d’une série réputée de manuels scolaires d’histoire, qui fut dans les lycées comme un pendant au fameux « Petit Lavisse » des écoles. A ce titre il demeure lié aux nostalgies de plusieurs générations d’élèves sous trois républiques, mais aussi à la plus ou moins bienveillante condescendance réservée aux tâcherons démodés du monde de l’éducation. S’il convient d’interroger la réussite du « Malet-Isaac », il faut plus encore revenir au parcours d’un grand contemporain, historien constamment plongé dans les tourments de son siècle, qu’il affronte en honnête homme classique, en héritier des Lumières mais aussi en « bagarreur assez fraternel » comme il aimait à dire.

(*) Michel Groulez est docteur en histoire